Saint-Mard qu’on écrivait anciennement Saint-Marc ou Saint-Marcq, est, selon l’Abbé Lebeuf, un dérivé de Saint-Médard, qui est du reste le patron de la paroisse.
Ce village dépendait autrefois de l’Ile-de-France, dans la partie appelé la Goële et était compris dans la généralité de Paris : élection, subdélégation et grenier à sel de Meaux, bailliage et gruerie de Dammartin. Il était régi par la coutume de Paris.
Le chapitre de la Collégiales Notre-Dame de Dammartin, possédait à Saint-Mard un fief appelé le fief de Pierre de Brie, qui se composait de deux arpents et demi de terres labourables et dépendait de fief de Jean Orlan, situé également à Saint-Mard et appartenant au Seigneur de Mauregard.
Le 8 mai 1644, messire Charles Mazerat, doyen des chanoines de Notre-Dame de Dammartin porta foi et hommage pour le fief de Pierre de Brie, à messire Jacques Amelot, conseiller du roi, premier président en sa cour des aides et Seigneur de Mauregard.
Le prieuré-curé de Saint-Jean de Dammartin possédait à Saint-Mard un autre fief en terres labourables. Ces terres étaient affermées en 1697 pour un loyer annuel de 960 livres.
La cure de Saint-Mard possédait en 1630 : 23 arpents, 3 quartiers de terres labourables affermées moyennant un loyer annuel de 20 setiers de blé froment, mesure de Paris, à 6 minots de Dammartin pour setier de Paris. En 1622, le revenu temporel (dîmes, droits et redevances diverses) de ladite église, à l’exception des biens fonciers, était affermé pour un revenu de trois cents livres tournois.
En 1722, le domaine de la cure de Saint-Mard atteignait 23 arpents, qui, avec les petites dîmes « tant d’agneaux, cochons de lait, oisons et filasses », étaient loués 284 livres.
Le 18 octobre 1770, demoiselle Henriette Charlotte Navarre, fit don, à l’église de Saint-Mard d’une rente de 24 livres, pour l’instruction des enfants de la paroisse. Ce n’est guère qu’à dater de XVII ème siècle que nos archives conservent les noms des anciens seigneurs de Saint-Mard ; cependant, l’origine de cette seigneurie doit-être beaucoup plus ancienne, pusiqu’il est fait mention dans un acte du 11 juillet 1113, de messire Jacques Touzat, garde de sceaux du Comté de Dammartin, seigneur en partie, de Longperrier et de Saint-Marc.
Vers l’an 1600, Pierre Vivien, conseiller du roi, était seigneur, en partie de Saint-Marcq. L’an 1617, messire Jehan Vivien, fils du précédent, écuyer se qualifiait également sieur de Saint-Marcq, en partie.
En 1623, la seigneurie de Saint-Mard était considérablement diviée entre les membres de la famille Vivien ; d’une part, messires Odwin, Du Puy et Feydeau se qualifaient, cette même année, seigneurs de Saint-Marc, comme héritiers de Jehan Vivien.
Le premier : Alexis Odwin, avocat au Parlement, avait épousé Jeanne Vivien, fille de Jehan Vivien.
Le deuxième : Guillaume Du Puy, conseiller du roi, trésorier général des guerres de Normandie, était aussi héritier de Jehan Vivien à cause de Marie Vivien son épouse.
Le troisième : Claude Feydeau, écuyer sieur d’Esrouville, se disait seigneur de Saint-Marc, à cause de Louise Vivien son épouse, légataire universelle de feu messire Jehan Vivien.
D’aupre part, on voit également en 1623, damoiselle Binet, veuve en premières noces de feu Louis Vivien, écuyer, sieur de Saint-Marc, tutrice de Catherine Vivien, leur fille….
….Le 17 décembre 1840, le château de Saint-Mard et toutes ses dépendances devinrent la propriété de M. Alexandre, baron de Montbrun, commandeur de l’ordre du Wasa et propriétaire du château de la Thuilerie, à Dammartin, qui fit raser le château de Saint-Mard, ainsi que les autres bâtiments qui en dépendaient. Les arbres du parc et les avenues furent également abattus.